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Madame il était une fois

23 mars 2010

petit arbrisseau

Par NJ

Angie...

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Il était une fois dans la foret de Grandelutinelle, un petit arbre, tout petit, tout petit ....qui aurait bien voulu avoir plein d'amis arbrisseaux comme lui ....

Oui mais voilà ....AUTOUR de lui tout n'était que désolation.

Tous les adultes ces majestueux chênes, fresnes, sapins et autres pins de landes-ou-d'ailleurs avaient subi les assaux des pluies, des vents et de la colère des éléments !!!

Notre poooovre arbrisseau  devait sa vie à sa maman qu'il l'avait protégé du mieux qu'elle le pouvait. Mais c'était avant... avant de perdre elle-même toute sa belle vitalité. Pourtant, elle avait eu le temps de lui confier un secret ....

Si un jour tu te sens seul, seul, très très seul .... sache bien qu'il existe dans le fond de ton coeur, tout au fond très très bien caché : un royaume de lutinots ....

Si tu appelles bien bien fort en puisant au plus profond de tes racines... et bien le monde des lutins te viendra en aide.

 

Et un jour que Dame TEMPETE sévissait plus fort que jamais, et qu'il se sentait bien seul,  notre petit arbrisseau se souvint des paroles de sa maman...

Ses petites racines s'ancrèrent très solidement, très profondément et très loin dans la terre nourricière. Puis il appela de toutes ses petites feuilles le monde des lutins.

Alors... comme par magie il vit venir vers lui des milliers de petites taches bleues, rouges, vertes et ce fut tout un monde de couleurs qu'il aperçut alors malgré la pluie qui ruisselait le long de toutes ses petites feuilles.

Les lutins n'eurent même pas besoin de lui demander ce qu'il voulait vraiment car ils avaient déjà tout lu au fond de son coeur, et, comme par enchantement, ils envahirent toute la fôret.

 

Tous les arbres petits et grands se vêtirent de couleurs vives, chatoyantes et finirent pas faire fuir Dame TEMPETE ....qui admit bien sûr sa défaite....et laissa toute cette foret reprendre force et couleur au milieu d'une myriade de fleurs multicolores tapies au sol...


Tout le monde applaudit alors le jeune arbrisseau et depuis ce n'est plus une fôret sculturale d'arbres rabougris, noirâtres et tristes que nous voyons ; mais des arbres élégants, élancés, petits et grands qui se protêgent mutuellement et où peuvent jouer en toute joie tous les lutins du monde !!!

 

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3 février 2009

Titouan tout petit homme

Titouan tout petit homme est né il y a peu - Il faisait un froid glacial à geler tous les petits bouts de nez qui voulaient renifler le vent ; Mais Titouan tout petit homme, lui, il a décidé de montrer son petit nez et de respirer le parfum doux et sucré du cou de sa maman.

Titouan tout petit homme a beaucoup, beaucoup de chance.

Il est né dans la chaleur rieuse parfois boudeuse de deux grandes soeurs - un peu petites mais immenses pour lui. Elles vont le cajoler, le poupougner, le serrer des fois un peu trop fort, mais, quand on aime...

Et lui, Titouan tout petit homme, aimé il est, aimé il sera

Car sa maman a un coeur si grand, elle y a tellement de place : qu'elle arrive à en offrir de ses "morceaux de coeur qui bat" un peu partout autour d'elle... Elle sème, elle aime, elle est elle... L

Car Son papa est un papa pas tout à fait comme les autres - lui, il est papa-maman tout en étant papa très papa. Et des papas comme ça, il y en a peu, très peu...

Tu verras bien Titouan petit bonhomme, que ta maman et ton papa, et ta grande soeur Emma et Coline - seront pour toi, comme leurs prénoms : amour, amour et doux paysage...

Titouan tout petit homme a beaucoup de chance...

attendu et choyé il sera toujours le tout petit dernier, petit homme tout touchant, même quand il sera très grand, il restera toujours,

notre Titouan tout petit homme...

Bienvenue petit garçon dans ce monde où, heureusement, on rencontre encore, parfois, sur nos chemins des Mamans L et des papas S

3 février 2009

La première lettre de Madame Il était une fois

Il était une fois, la première lettre de Madame il était une fois,

Ce matin sur la table de ma cuisine il y avait une lettre... Cette lettre vous était destinée, alors, je pense qu'une grande personne pourra vous la lire. Je crois même que cela pourrait être votre maîtresse  ou bien alors une autre grande personne qui aura envie de lire pour vous.

Voilà cette lettre :

Chers petits montferrandais de Montferrand près de Besançon, de l'autre côté de la France.

Madame il était une fois a été obligée de partir vers une autre ville, vers d'autres petits enfants comme vous, mais il faut que je vous dise qu'aucun petit enfant ne pourra remplacer chacune et chacun d'entre vous.

Je suis bien arrivée à Nantes.

Et ici, tout est différent de Montferrand.

D'abord, le soleil en hiver, ne se lève pas avant 9 heures du matin.

Donc, les petits enfants rentrent à l'école à 9 heures. L'heure des mamans, c'est midi !!! et le soir, c'est à 17 heures.

Ici, c'est tout plat. Il n'y a aucune montagne, tout est plat plat plat, comme un oeuf sur le plat, ou comme une crêpe, ou comme une pizza. Le ciel est très souvent très bleu parce qu'il y a constamment un petit vent qui souffle sur les nuages qui auraient envie de s'installer au dessus de nos têtes.

La vie de Madame il était une fois a beaucoup changé, mais elle continue de trouver des histoires sur la table de la cuisine le matin. Même si sa cuisine a changé aussi !

Je sais que vous avez eu très froid ces derniers temps, je sais aussi que vous avez eu de la neige; ici, il n'y a pas du tout de neige. Mais, il y a l'océan.

Et l'Océan, cela vous plairait beaucoup. il y a des grandes plages de sable très larges et très longues... et il y a aussi des marées.

La marée, c'est quand la mer part en arrière, pendant quelques heures, et puis, hop, elle revient... Toutes les quatre heures il y a la mer qui descend, puis qui s'arrete pendant 4 heures, puis qui remonte...

Alors, sur la plage il y a quelques coquillages que la mer a laissés.

bientôt je vous enverrai des photos de ces coquillages.

Madame il était une fois vous embrasse bien bien fort; Elle espère que le papa noël vous a tous bien gâtés, et que vous êtes toujours aussi sages en classe... et à la maison.

Maintenant, je vais vous demander de faire chacun un petit bisou à la grande personne qui a lu cette lettre pour moi. Allez, hop, debouts tous... un petit bisou de ma part pour elle et après hop hop vous allez vous rasseoir bien sagement comme elle va vous le demander...

On fait comme ça

1

2

3

allez hop, un petit bisou !!!

Je vous embrasse et pense bien à vous tous...

Madame il était une fois

25 novembre 2008

Dire "au revoir"...

aurevoir

Il était une fois

... Une Madame-il-était-une-fois qui, tous les matins, trouvait sur la table de sa cuisine une histoire à raconter pour tous les petits enfants qu'elle connaissait ici ; elle avait beaucoup de chance cette Madame-il-était-une-fois, parce qu'elle avait plein de petits enfants autour d'elle qui l'aimaient bien, et qu'elle aimait beaucoup aussi ... même si des fois, quand elle racontait ses histoires il y avait des petits garçons ou des petites filles qui s'agitaient un peu beaucoup... et parfois elle était obligée de faire un peu les « gros yeux »

Mais cela ne durait jamais très longtemps.

Madame-il-était-une-fois était une dame qui ressemblait à toutes les autres dames. C'était une maman qui ressemblait beaucoup à toutes les autres mamans – sauf que chez elle, des histoires tombaient du ciel et venaient se poser sur... sa table de .... CUISINE.

Donc, le matin, elle s'étirait comme ça, longuement, pour bien se réveiller...., elle prenait son grand bol de café tout chaud, elle s'étirait encore, puis elle lisait tout tranquillement cette nouvelle histoire qui lui était tombée du ciel.

Madame-il-était-une-fois était une grande voyageuse : elle avait connu Paris et sa tour Eiffel ; la banlieue de Paris avec tous ses immenses bâtiments – mais aussi la Normandie avec ses vaches dans les prés, et puis aussi le sud de la France avec son soleil toute l'année, ses collines qui sentent la menthe (oui oui la menthe comme dans les chewing gum) mais aussi son vent qui rend un peu fou (le mistral).

Et puis un jour du mois d'août, elle était arrivée ici, dans un village près de Besançon, qui s'appelle Montferrand le château.

Elle savait bien Madame-il-était-une-fois qu'un jour ou l'autre elle devrait repartir et quitter tout ceux qu'elle avait beaucoup aimé ici, les gens très gentils qu'elle y avait rencontrés mais aussi toutes les choses qu'elle avait apprises ici à Montferrand.

Par exemple ici en Franche Comté, elle avait appris que la bise ce n'était pas seulement un petit bisou que l'on se fait pour se dire bonjour... C'était aussi un vent très-très-très froid qui se glisse sous les manteaux les plus épais.

Elle avait entendu des mots que l'on ne trouve qu'ici ; comme par exemple : « alors Sandra ? Tu guettes ??? mais qu'est-ce que tu guettes donc  ? »
Ce qui veut dire : « alors Sandra, tu regardes, tu observes, tu surveilles ? »

Elle avait appris que le soir on pouvait s'endormir dans un paysage tout vert autour de la maison, et que le matin on pouvait ouvrir les volets sur des montagnes de neige.

Un jour, Madame-il-était-une-fois arriva dans sa cuisine, comme tous les matins, et là, elle trouva une lettre. Intriguée elle déchira bien vite l'enveloppe.

Il y avait écrit

« Chère Madame-il-était-une-fois

nous sommes désolés de vous annoncer que vous aller devoir quitter Montferrand. Nous vous avons trouvé une jolie ville qui a besoin que vous alliez raconter des histoires aux petits enfants de là bas...
Cette ville s'appelle Nantes, elle est tout près de l'Atlantique.
Les enfants de là-bas vous attendent déjà. Vous partez dans 15 jours »

Madame-il-était-une-fois fut bien triste, parce qu'ici, elle se plaisait beaucoup, elle sy'était fait beaucoup d'amis. Les enfants courraient dans la rue, comme ça, juste pour lui dire bonjour, et ça, ça lui faisait toujours Boum boum dans le cœur.

Mais il fallait bien partir, c'était comme ça. Des fois, dans la vie, on est obligé de partir pour faire d'autres choses ailleurs, rencontrer d'autres personnes différentes, visiter d'autres lieux, faire de nouvelles rencontres. Des fois, on n'en a pas vraiment envie, mais c'est comme ça, c'est la vie et c'est tout !

Alors, très vite, parce qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps, Madame-il-était-fois décida de venir dire au revoir à ses amis des petites histoires. C'était un mardi, il avait neigé un peu ce matin là et il faisait bien froid, on était le mardi 25 novembre 2008.

Alors que tous les enfants étaient installés comme d'habitude devant et autour d'elle,  Madame-Il-était-une-fois leur dit qu'elle devait les quitter, qu'elle devait partir, que c'était ainsi, mais que même loin là bas, du côté de l'Atlantique, elle continuerait de leur envoyer les histoires qui arriveraient le matin sur sa table de cuisine de là bas.

Et puis, évidemment, elle voulut leur dire... « au revoir »

Alors elle ouvrit la bouche et là... impossible de dire un mot. Aucun son ne sortait de sa bouche. Elle essayait pourtant, elle aurait bien voulu réussir à dire ce mot-là, ce mot tout « simple » : au revoir...

D'abord, parce que c'est un mot joli. C'est un mot dans lequel il y a « revoir - se revoir – se voir une autre fois, plus tard, un autre jour, bientôt »

Mais elle n'y arrivait pas.

Elle commençait vraiment à s'énerver contre sa bouche qui ne voulait plus lui obéîr : « allez bouche, dis-le ... ce mot si joli. » elle se disait ça dans sa tête...

Mais la bouche restait muette, les lèvres restaient closes. C'était peut-être parce que Madame-il-était-une-fois avait vraiment beaucoup trop de peine et que quand on a trop de peine, on n'arrive plus à dire les choses que l'on voudrait.

Alors les enfants qui l'écoutaient eurent envie de l'aider, et ils lui dire « Tu nous as appris il y a quelques temps à dire « Bonjour » en « langue des signes » - et bien maintenant, tu vas nous apprendre à dire « au revoir » en langue des signes... et comme ça, tu n'as pas besoin de ta bouche !!! Tu as juste besoin de tes mains !

Ah oui, ça c'était facile ! alors Madame-il-était-une-fois leur fit le signe... un signe tout simple, une main qui fait au-revoir. Et tous les enfants lui répondirent ensemble « au revoir » en langue des signes

On le fit plusieurs fois parce que c'était important de se dire « au revoir »

Et c'est seulement à ce moment-là que sa bouche put s'ouvrir - et les mots qui sortirent enfin furent :

« Chers petits enfants de Montferrand, vous avez tous été très sages, vous avez tous été très gentils avec moi, je ne pourrais pas vous oublier. Même si je le voulais, non, je ne le pourrais pas... Je n'oublierai pas que vous étiez là à mon mariage par exemple et que vous m'avez fait un très beau cadeau : celui d'être là. Alors aujourd'hui, je vous dis « au revoir, et dans « au revoir » : il y a «  à bientôt ».

Je vous dis  aussi « merci » d'avoir bien aimé mes histoires.

Je vous dis aussi « continuez à bien écouter les histoires de mes amies « Mesdames il était une fois ».

Et puis un jour, quand le chemin de ma vie repassera pas Montferrand, vous aurez peut être bien grandi, mais moi, je vous reconnaitrai, et je viendrai vers vous en vous disant : « Bonjour !!! Comment ça va ??? »

Et là, dans mon cœur de « Madame-il-était-une-fois »... cela fera...

Boum boum, BOUM BOUM...

7 novembre 2008

Jour de neige

Jour de neige à l'école de la gare – Conte pour tout petit !

Il était une fois, une école maternelle avec dedans plein de petits enfants tout petits tout moyens et tout grands...

Cette école maternelle était installée à côté de la Ville de Besançon, dans un petit village qui s'appelait : Montferrand le château...

A côté, il y avait d'autres petits villages, Boussières, Thoraise... et les petits enfants de ces villages venaient tous les matins à l'école pour y apprendre plein de choses.

Normalement, les enfants qui avaient tous des prénoms différents, des petits visages différents des caractères bien différents ; tous ces petits enfants de l'école maternelle de la gare venaient à l'école tous les jours, sauf les mercredis et les samedis-dimanches

Il y avait donc jour d'école le lundi, le mardi, le jeudi le vendredi, mais plus le samedi (depuis quelques mois)

Certains arrivaient en bus, d'autres à pieds, et les autres en voiture, avec leur maman ou leur papa.

C'était comme ça à l'école de la gare.

Il y avait trois classes dans cette école. Avec plusieurs maîtresses : Maîtresses Sybille, Sophy, Nathalie et Sylvie. Que de I dans ces prénoms... I comme Ih ih ih... on rigole bien....

Souvent en hiver, il arrivait que la neige tombe et alors, la cour de l'école devenait toute blanche. Les enfants aimaient bien quand il y avait de la neige. Les papas et mamans un peu moins il faut dire ... Il faut mettre des gros gros manteaux, un bonnet, une écharpe et aussi des gants. Et les gants, on les perd souvent...

Mais heureusement il y avait Tina et Karine et aussi Magali et aussi Anne Lise (Oh lala encore des « I » pour faire Hi hi hi...) qui aidaient les enfants à retrouver les gants, retrouver tous les chaussons qui se cachent sous les bancs.

Les chaussons sont souvent très coquins... ils aiment bien se cacher sous les bancs. Les gants eux, alors là c'est encore pire, des fois ils disparaissent complètement.

Un beau matin, comme tous les autres matins, les petits enfants arrivèrent à l'école. Mais ce jour là...il était tombé énormément de neige pendant la nuit. Tant et si bien que les papas et les mamans mirent beaucoup de temps pour préparer tous leurs enfants... Parce que la neige, ça tombe du ciel quand il fait très très froid... Zéro degré !!! C'est froid, zéro degré, ça pique le nez, on peut même avoir froid aux pieds, et quand on a le nez qui pique, les pieds tout froids, et les mains gelées... et bien ici, à l'école de la gare, on fait des boules de neige.

Ce jour là c'était le premier matin de neige de l'hiver à l'école de la gare... On était le 21 décembre. Et oui, le premier jour de l'hiver. L'automne venait de se terminer et hop, d'un seul coup on était en hiver !

Et l'hiver à Montferrand c'est toute une histoire.

Le 21 décembre, vers 8 heures et demi, à l'heure de la rentrée tous les enfants étaient là. Les bus étaient arrivés, les mamans et papas aussi, mais « Surprise ! »... aucune maîtresse ne montrait le bout de son nez.

Toute l'école était vide. Rien n'avait bougé pourtant. Tout était là, comme la veille.

Les classes, la salle de gym, les porte-manteaux avec les prénoms... mais, cependant, aucune maîtresse n'apparaissait.

C'est impossible une école sans maîtresse... mais en même temps c'est drôlement rigolo !

Alors, en attendant, les enfants firent d'énormes boules de neige, se les jetèrent les uns sur les autres, certains entreprirent de monter un énorme bonhomme de neige... qui monta haut haut vers le ciel.

Au bout d'un moment, quand même, les parents commencèrent à s'impatienter...

Subitement, une des plus petites filles de l'école , qui s'appelle Déborah eut une idée. Et elle dit de sa toute petite voix timide... « mais maintenant, cela fait trop longtemps que l'on s'amuse, moi , je voudrais bien aller travailler un petit peu avec ma maîtresse Sylvie... : Il faut absolument retrouver les maîtresses »

Chez les grands on voulait travailler, chez les tout petits on voulait juste rigoler... Mais il y avait aussi des grands qui voulaient jouer et des petits qui voulaient travailler....

Alors... que faire ???

Les mamans et papas ne savaient plus quoi faire. Personne ne peut prendre la place des maîtresses quand on n'est pas maîtresse. Non, ça, ça n'est pas possible.

C'est alors que Lison décida qu'il fallait que tous les enfants de l'école maternelle se mettent à appeler leurs maîtresses... Il était 9 heures, il était très tard... et maintenant elle devaient revenir les maîtresses !!!

Anastasia commença la première... puis Emma, puis Benjamin, et puis... et puis ...

Tous les enfants et les parents et les nounous se mirent à appeler, tout doucement d'abord... « maîtresses, maitresses !!! », puis, de plus en plus fort, tant et si bien que l'on finit par entendre dans tous les villages environnants les cris des enfants s'élever dans les airs : »Maîtresses, maîtresses, revenez, revenez... »

Et c'est Nicolas et Solenn, les plus intrépides qui osèrent aller voir derrière l'école, dans le petit coin, où ils n'avaient d'habitude pas le droit d'aller...

et là, devinez ce qu'ils virent...

toutes les maîtresses étaient là, cachées derrière l'école à s'amuser dans la neige.

Elles avaient oublié l'heure, et elles s 'amusaient comme des petites folles à faire de la luge.... et elles montaient, et elles descendaient, et elles glissaient, et elles glissaient...

Sophy avait les joues toutes rouges comme deux jolies petites pommes d'automne, Nathalie avait même retiré ses lunettes pour encore mieux s'amuser, mais elle ne voyait plus grand chose, et du coup elle recevait pleins de boules de neige... Sylvie avait les cheveux tout saupoudrés de neige. Elle n'avait plus les cheveux bruns, ils étaient presque blancs. Maîtresse Sybille était la plus coquine, et avec ses jambes immenses elle sautillait comme une gazelle « bouing bouing bouing »

elles avaient des gros bonnets pour ne pas avoir froid aux oreilles, et elles n'entendaient rien tant elle criaient comme des petites filles...

Maîtresse Sybille fut la première à apercevoir les enfants, elle ouvrit de grands yeux ronds, jeta un œil à sa montre et comprit ce qui s'était passé...

Mais il était trop tard, tout les enfants étaient déjà là à leur crier en choeur « C'est l'heure, c'est l'heure, c'est la fin de la récréation... On rentre !!! » Et tous les petits rigolaient, parce que pour une fois, ils avaient pris la place de leur maîtresse...

Eloïne et Clémence n'en croyaient pas leurs yeux : des maîtresses en retard et qui font de la luge, on ne voit ça que dans les livres...

Ce fut bien la dernière fois que les maîtresses ne furent pas à l'heure, et elles promirent que jamais, jamais, elles n'oublieraient de regarder l'heure, même les jours où il y avait beaucoup de neige....

Jour de neige à Montferrand...

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2 novembre 2008

Le camion rouge des pompiers

Pour Cam' et ses trois enfants
avec toute mon amitié - la même qu'il y a 25 ans - car on ne change pas...


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Il était une fois un petit garçon qui s'appelait Arthur. Il avait deux sœurs, deux grandes sœurs : Ségolène et Margaux.

Il aimait beaucoup ses deux sœurs mais ce qu'il préférait plus que tout au monde c'était : les camions rouges . Vous voyez ce que je veux dire : oui, oui : les camions de pompiers.

Une nuit, alors qu'il dormait tranquillement, Arthur fut réveille par un pimpon qu'il aimait bien. C'était la sirène des pompiers. Il ouvrit les yeux, et il se dit « pas de problèmes, pas d'inquiétudes, les pompiers sont dans le coin... »

Et puis, il se leva d'un bond, car il avait subitement compris que s'il avait entendu si fort la sirène, cela voulait dire que le camion était là, tout près, juste en bas de sa maison peut-être....

Dans la maison endormie aucun bruit : il passa près du lit de Ségolène et, comme d'habitude trouva près du lit de jolis cahiers de toutes les couleurs. Ségo s'était encore amusée à écrire une bonne partie de la soirée, et puis, elle avait fini par s'endormir...

Margaux dormait, elle aussi, près de son oreiller, éparpillés, des livres... encore et encore des livres, et puis aussi des revues, des journaux qui parlaient de « comment sauver le monde », « pourquoi la planète est-elle fragile ?»...

Son papa et sa maman dormaient bien sagement... Dans son sommeil, sa maman (elle s'appelle Camille) souriait.

Sa maman Camille, elle souriait beaucoup, elle souriait souvent ... et dans son sourire il y avait toujours du soleil. Il aimait bien Arthur, quand sa maman elle souriait, mais le plus drôle de tout, c'était quand elle riait...

C'était comme un petit tremblement de terre, amis un tremblement de terre gentil... ses éclats de rire venaient comme du fond de son coeur, en battements sonores et vraiment, vraiment : quand sa maman riait, tout le monde attrapait le fou rire. Le rire de sa maman, c'était comme une gentille maladie qu'elle donnait à tous ceux qu'elle aimait.

Arthur regarda sa maman et se retint de lui faire un bisou, il avait peur de la réveiller... Son papa Rodolphe ronflait un peu (comme tous les papas) et Arthur pensa que forcément il devait rêver à des ordinateurs et à pleins de choses compliquées que seul son papa pouvait résoudre. Son papa à lui, il était aussi fort qu'un pompier, peut être même plus fort... Son papa Rodolphe c'était le plus gentil des papas.

A pas de loups, Arthur se dirigea vers la fenêtre. Celle du haut car on y voyait mieux. Et oui, bien sûr, il ne fut pas déçu. Il aperçut d'abord les lumières bleues des gyrophares qui tournaient sur eux-mêmes « pimpon » - « pim pon »

Ah cette musique ! Quelle merveilleuse musique !

Arthur s'accouda à la vitre; et là, ce fut brusquement comme dans un dessin animé qu'il avait vu à la télé : les ombres des pompiers n'étaient pas tout à fait comme d'habitude... Non, non, vraiment, il y avait quelque chose de bizarre...

Arthur fronça son petit nez, comme pour mieux voir... même si on ne voit pas avec le nez, mais avec les yeux !

Et d'un seul coup, il comprit : le grand pompier, là, en bas, avec un immense cou, et de très grandes jambes : mais oui ! C'était bien une ... autruche !

Mais comment était-ce possible ?

Et là, le gros patapouf là, on aurait dit que c'était le grand chef de tous les pompiers tellement il avait l'air tranquille et solide : oui, c'était bien un gros cochon bien rose !

Quelle drôle de brigade : tous les pompiers étaient des animaux ; même les plus têtus comme le petit âne ou la chèvre toute grise, s'était habillés avec des uniformes en cuir et hop ensemble, il dépliaient la grande échelle. Quelle chance se disait Arthur, quelle chance... de pouvoir monter à la grande échelle...

Bien sûr il n'y avait pas de feu; Tout allait bien, c'est juste les animaux de la ferme pas très loin qui s'étaient enfuis et avaient eu envie de s'amuser.

Qui avait eu l'idée de ... euh, comment dire ? : « emprunter » le camion rouge bien brillant ? :

Forcément le petit lapin blanc, le plus malin de tous les animaux, mais aussi le plus farceur.

Qui avait eu l'idée de conduire le fabuleux camion étincelant ? La grande poule rousse bien sûr, avec ses pattes et ses ergots elle s'en sortait très bien.

Qui avait eu l'idée d'appuyer sur les boutons qui font retentir la sirène ? La vache bien sûr, avec tous ses amis de la prairie, ils adoraient entendre le « pin pon » et ils criaient tous ensemble PIN PON PIN PON... MEUUUUUUUUHHHHH... très fort.

Quel tintamare ! C'était impossible que personne ne se réveille dans la maison.

Et pourtant... pourtant, Arthur était bien seul le nez collé au carreau, écarquillant bien les yeux pour ne perdre aucune miette du spectacle qui se déroulait juste là devant sa maison.

Mais sa solitude ne dura pas : Ségolène lui tapotant l'épaule et lui dit « Arthur... amis qu'est-ce que tu fais là ? »

Le soleil brillait dans la pièce, il faisait jour, et Ségolène se levait pour prendre son petit déjeuner. Sa maman et son papa, mais surtout sa grande soeur Margaux ne voulurent jamais croire que cette nuit, pendant qu'ils dormaient tous, pendant que sa maman souriait, pendant que son papa ronflait : dans la rue, la ferme extraordinaire s'était amusée toute la nuit avec la grande échelle des pompiers...

24 septembre 2008

Madame il était fois en "direct live"

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13 septembre 2008

Marie et moi

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Marie et Moi

Marie et moi,on s'aime bien

Nous partageons nos petits pains

Se trompe-t-elle de chemin ?

C'est moi qui la prends par la main

Elle rit parfois pour un rien.

Je la laisse rire sans fin.

Je ne suis qu'un jeune gamin,

Mais quand je la tiens par la main,

Je me sens brusquement capable

De tenir tête même au diable.

N'empêche que j'ai peur des chiens,

Et si, par hasard, il en passe,

C'est toujours Marie qui les chasse.

Et c'est elle sur le chemin,

Qui me reprend alors la main.

Marie et moi on s'aime bien.

Nous nous sentons dans le matin,

Les deux moitiés d'un même pain.

10 septembre 2008

Coeur de village

Le joli conte de Montferrand...

Il était une fois un village endormi tout près de Besançon. Peu à peu, au fil du temps, il s'était assoupi et dormait d'un profond sommeil.

Il s'y passait si peu de chose, presque rien... quelques fêtes de loin en loin... mais vraiment si peu de choses...

Il sommeillait doucement, tranquillement. Depuis longtemps déjà, les habitants du village attendaient que quelque chose se passe, se passe enfin...

Enfin un beau soir, il y eut une fête... Une fête extraordinaire, qui fit du bruit...beaucoup de bruit... des bruits comme : Boum Boum... boum-boum....un cœur qui se met à battre.

Cette fête rassembla beaucoup d'habitants du village, le maire, et pleins de gens qui s'étaient dits « non, non... je n'irais pas » et pourtant !!! Il s y étaient, oui, oui, ils y étaient...

On y entendit des tambours qui battèrent fort, très fort... boum boum.. boum boum... boum boum... doucement, puis, de plus en plus fort.

C'était le cœur du village qui se réveillait enfin, et se mettait à battre...

Pas grand chose, non, juste un magasin, un petit boum-boum... boum-boum presque discret.

Un endroit où les gens, enfin pourraient se rencontrer et se dire : « bonjour... comment ça va ??? »

Un endroit où les enfants se sentiraient vraiment chez eux : « allez maman, on va au magasin.... »

Le cœur du village endormi, doucement se mettait à faire ce bruit, si agréable, si chaud, si doux...

boum-boum boum-boum

Puis il y eut d'autres arrivées : un coiffeur, pas grand chose, non, mais de la vie doucement qui s'installe

mais aussi des médecins, mais aussi, un vendeur de journaux

et c'est alors que très vite, en quelques jours, pas grand chose, non, quelques jours... un village qui s'appelait Montferrand le château, sentit dans ses veines un sang tout nouveau.

Il y faisait chaud, il y faisait bon... enfin, enfin : c'était un village se réveillait...

Enfin : un cœur tout neuf venait réchauffer les habitants, un endroit où ils pourraient se croiser, se rencontrer et se dire : « Bonjour !!! comment ça va ? »

Et le village changea tout-à-fait de visage... il prit quelques couleurs, il devint presque rose... Rose de plaisir, rose de contentement...

les voisins, non pas loin, ceux qui ne s'arrêtaient pas, alors semblèrent intéressés... Ils jalousaient presque ce village tout nouveau qui brusquement changeait de peau et prenait des couleurs, des couleurs de la vie, des couleurs chaudes, des couleurs douces et subtiles d'un cœur qui faisait tellement bien : « boum boum »

boum-boum

boum-boum ... Et « bonjour ! Comment ça va ? »

24 avril 2008

C'est ainsi que va la vie

coeur12pour Cathie M...

Conte de la vie qui va

Il était une fois deux petites filles. L'une était blonde, et l'autre aussi; L'une avait les yeux bleus, et l'autre aussi... c'est ainsi !

Elles étaient deux amies, deux amies pour la vie.

Elles avaient l'âge de ces amitiés qui jamais ne s'éteignent, c'est un fait, c'est ainsi, pourquoi alors, chercher plus loin;

Elles passaient beaucoup de temps ensemble, et partageaient beaucoup de choses. Leurs jeux dans la cours de récréation, leurs goûters, leurs rires, et leurs silences.

Elles se raccompagnaient le soir, après l'école; Je te raccompagne, puis tu me raccompagnes, et ainsi de suite, une fois, deux fois... les mamans attendaient, et parfois, je m'en souviens...

grondaient !

Voilà c'était ainsi, et pour tout dire : « pas très compliqué », aussi simple qu'une grande amitié, aussi évident que leur complicité.

Un jour pourtant, plus rien ne fut comme avant. L'une d'elle a perdu sa maman. Envolée sa maman... au ciel avec les anges, et sa fille sur terre, elle, est restée.

Tout un monde écroulé, les yeux bleus rieurs se teintèrent alors d'une infinie tristesse. Son amie, grande amie, emportée par sa peine, resta néanmoins lèvres closes.

Tout son coeur pourtant tambourinait pour elle. Elle était si petite... les mots, c'est pour les grands. Les grands, eux, ils savent, et parfois, parfois... parlent trop.

Les jours passèrent, et puis les mois. Mais la tristesse, elle, elle resta.

La vie sépara les grandes amies aux joies toutes imples et aux si lourds secrets. Mais pourtant, toujours, la première pensait à l'autre, et la deuxième aussi; C'est ainsi, parfois, que va la vie.

Les années passèrent, passèrent. A leur tour, loin l'une de l'autre elles firent leur route. Et pourtant, pourtant, chacune pensait à l'autre.

Puis, elles cessèrent de compter les années. Les premières rides étaient déjà là, qu'à la faveur d'un hasard, elle se retrouvèrent... et de suite se reconnurent.

Elles se répétaient les mêmes choses dans le téléphone...

« je te cherche depuis si longtemps »

« je t'ai cherchée partout, je n'arrivais pas à croiser ton chemin »

« j'ai bien cru que tu m'avais oubliée »

Mais non, ça c'est impossible parce qu'ainsi va la vie.

Pour deux amies c'est pour la vie, et c'est ainsi, et c'est tant mieux;

Alors toi petit garçon...

Alors toi, petite fille...

il te faut apprendre ici que tes amis d'aujourd'hui seront tes amis pour la vie;

Tout ce que tu vis aujourd'hui, dans 10, 20 ou bien même 30 ans, saches que tu t'en rappelleras : comme si c'était aujourd'hui, ce matin, hier soir !

Parce que c'est ainsi.

C'est ainsi que va la vie.

Mars 2008

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